La meilleure façon de voyager en Equateur, c’est de partir en « mochileros »: aller de ville en ville en bus, qui sont parfois ultramodernes, notamment pour ceux qui relient les grandes et moyennes villes, et parfois vieux ou même très vieux (qu’on appelle « las latas » en Equateur).
Pour le prix, il faut compter environ 1 dollar américain (monnaie « nationale ») pour chaque heure de trajet. Pour avoir une idée, le trajet Quito-Guayaquil (les deux plus grandes villes du pays) fait 7-8h, soit 8-10 dollars.
Alors, le bus, c’est pas forcément très rapide, d’autant qu’il est interdit de rouler à plus de 100km/h, mais c’est beaucoup moins cher que l’avion (70 dollars pour un Quito-Guayaquil) et que le train touristique (il est possible de voyager en train, mais ça frôle le luxe: 700-1000 dollars pour Quito-Guayaquil).
Côté logement: il faut distinguer hostal et hotel. Le premier a des prix abordables (on en trouve à 10 dollars la nuit dans pratiquement toutes les villes), le deuxième est nettement plus cher (rarement à moins de 70 dollars la nuit, ce sont des hôtels du style Mercure).
Les lieux emblématiques et sympas à visiter sont (par région):
Région Costa
–Atacames ou Mompiche (plages). Faire attention, la province d’Esmeraldas est réputée dangereuse, tout particulièrement pour les touristes. Eviter de voyager de nuit et de sortir sur les routes la nuit. Eviter aussi de suivre des gens qui conseillent tel ou tel endroit.
–Manabí: Puerto López (plage) on peut y voir des baleines à bosse (ballenas jorobadas) sur l’île au large de Puerto López. Tout près de là, la plage de Los Frailes avec son mirador et la communauté d’Agua Blanca, une réserve indigène qui regorge d’histoire précolombienne.
–Santa Elena: Montañita (plage, pour faire la fête). C’est une plage absolument cosmopolite où se retrouvent des gens de centaines de nationalités différentes, dont beaucoup de latinos. C’est un village qui ne dort jamais.
–Guayaquil: la ville la plus grande du pays, mais aussi la capitale des inégalités. Le centre ville et le quartier d’affaires sont extrêmement luxueux, mais les quartiers éloignés sont très proches du bidonville. Y visiter le Cerro de Santa Ana, Malecón 2000 et le parc animalier sur les quais (il y a notamment des iguanes terrestres).
Région Sierra
–Quito: la capitale politique et économique du pays est l’une des capitales les plus élevées au monde (2850m). Ne pas se surprendre si en arrivant on ressent un manque d’air, c’est l’effet de l’altitude. Il faut marcher calmement jusqu’à habituer son corps. A visiter: le centre historique colonial, le plus grand et mieux conservé d’Amérique Latine, le cerro del Panecillo, d’où l’on peut contempler la ville, le teleférico, à partir duquel on peut grimper sur les Ruco Pichincha et Guagua Pichincha, les volcans qui dominent la ville (à quelque 4500m. quand même). La ville de Mitad del Mundo, à l’extrême nord de Quito, avec le monument à la moitié du monde érigé en hommage à La Condamine, et la latitude 0’0’00’00 très exactement, au musée Inti Ñan (500m au nord du musée Mitad del Mundo en continuant sur la Panamericana Norte).
–Mindo: le village des fleurs, des papillons et des sports d’aventure. Canyoning, traversée de la forêt accroché à un cable, cascades, végétation luxuriante intermédiaire de la forêt pluvieuse, etc.
–Otavalo: village traditionnel indigène. On y retrouve le typique marché indigène, avec de nombreux souvenirs et produits d’artisanat. Près de là, les lacs de San Pablo (au sud), Cuicocha (au nord, un lac sur un cratère de volcan avec deux ilôts, navigables dans certains endroits) et Mojanda (au nord, sur un chemin plutôt difficile d’accès. Accès seulement en voiture).
–Volcan Cotopaxi: un mastodonte de pas loin de 6000m. Il est possible d’y aller en tour depuis Quito, qui mène au pied du premier refuge (5100 m). Une splendide vue sur tout l’Equateur en temps dégagé. Les neiges éternelles et les glaciers millénaires sont impressionnants.
–Lac de Quilotoa. Il faut aller jusqu’au terminal de bus de Latacunga puis prendre un bus pour Chugchilán. Là-bas, s’y loger pour la nuit mais prévoir de quoi se couvrir (c’est le froid du paramo). Le lendemain, prendre un bus pour Quilotoa. Les bus traversent des routes bordées de précipices de pas loin de 500m. A Quilotoa, il est possible de descendre dans le cratère et d’aller au bord du lac soit à pied, soit à cheval (payant). Idem pour remonter, avec l’altitude, et en fonction de l’état physique, ça peut servir.
–Baños: une ville située au pied du volcan Tungurahua, le plus actif du pays, mais à l’abri de ses accès de colère. C’est un village très animé, très touristique et ouvert sur les sports d’aventure. Canyoning, puenting (saut en élastique), l’immense cascade du pailón del diablo, etc. Également très cosmopolite. Préférable de réserver l’hôtel avant de s’y rendre.
–Cuenca: magnifique ville, très paisible, très culturelle, très architecturale. On peut visiter les églises et les ruines incas. Pas loin de là, les ruines d’Ingapirca (vestiges Incas et préincas) et plus loin, le parc national del Cajas (une réserve naturelle dans le paramo, avec pas moins de 2500 lacs et étangs et une végétation impressionnante).
–Loja et éventuellement Vilcabamba, le village qui compte le plus grand nombre de centenaires dans le pays, mais aussi le village peut-être le plus hippie.
Région Amazonia
–Parc national du Cuyabeno. Il faut prendre un tour à Quito pour y aller. Pas d’hôtels possibles, vu que c’est en pleine jungle. Le seul accès est en canot, donc sur réservation de tour. On peut y voir la jungle amazonienne, de nombreux singes, des dauphins roses, des caïmans, des piranhas, des aigles, une quantité infinie d’oiseaux, bref, la nature à l’état sauvage.
–Yasuni: c’est le très controversé parc national yasuni, au coeur duquel se trouve le bloc pétrolier qui vient d’être ouvert à l’exploitation, Yasuni ITT. Une végétation impressionnante, et surtout la plus grande réserve de biosphère au monde, avec pas moins de 2400 espèces d’oiseaux différentes.
Région Galapagos:
Seulement si vous avez suffisamment de budget, car il n’est possible d’y aller qu’en avion, pour autour de 400 dollars aller-retour par personne. Là-bas, tout est cher, car tout vient du continent. Les hôtels, la nourriture, les transports, tout. Si vous y allez:
–Aterissage à Baltra. Transfert à Santa Cruz. À Santa Cruz, voir las Grietas, la réserve de Tortues, Tortuga Bay, faire de la plongée d’observation.
–Ile d’Isabelle. La plus grande île, mais aussi l’une des moins peuplées. Une plage immense quasiment vide (5km) avec les animaux en totale liberté. Tortues, iguanes, flamands roses. Visiter la playa del amor, les grottes, l’entrée où se regroupent les pingouins de zones chaudes, le volcan Cerro Negro avec ses changements brutaux de végétation, tantôt humide, tantôt preparamo, tantôt désert martien, tantôt désert lunesque.
Côté vêtements, prévoir un peu de tout. Il y a vraiment toutes les températures ici. Pour la Sierra, sauf grandes villes, il faut prévoir de quoi se couvrir, notamment le soir. Pour les grandes villes, elles sont un peu plus chaudes mais il faut toujours au moins un pull sinon plus. Pour l’Amazonie et la Costa, c’est grandes chaleurs s’il n’y a pas de soleil, un climat un peu plus doux s’il y a du soleil.
Dans la Sierra, c’est l’hiver depuis le 21 décembre. En revanche, sur la Costa, c’est l’été. A Guayaquil, par exemple, il fait autour de 30 degrés, mais avec une sensation de chaleur moite équivalente à 45 degrés.